SILVER JUNKIE (B)
FRIDAY, MAY 16 - DE KRIEKELAAR SCHAARBEEK

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reporter: Michel Preumont (Français)
photo
: Bart Azare
ARTIST INFO
SILVER JUNKIE (B)
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CONCERT REVIEW

SILVER JUNKIE

addicts of the white metal, Silver Valley, Coeur d'Alene River, Idaho?
No, man, a first class roots /rock band from Brussels.
Un quintet formé par Tino Biddeloo : le songwrite, chanteur, pianiste et guitariste acoustique. Un Artiste au sens noble du terme. Amoureux de Tom Waits, Nick Cave, Leonard Cohen, David Eugene Edwards, les Doors ...mais aussi David Lynch, Tarantino ...ou Egon Schiele, Gustaf Klimt ..,sans oublier Oscar Wilde, E A Poe, Kerouac...
Il s'entoure d'une fine équipe pour tourner sous le nom : Silver Junkie.
Herwig Marijnissen à la basse (électrique ou acoustique), il sévit également chez Private Universe ou From the Junkyard (autre projet de Tino, tous les musicos présents hier sont dans ce coup). Il est à noter que le projet 'From the Junkyard' peut compter sur des lignes de flûte de l'immense Thijs Van Leer (Focus), grand fan de Silver Junkie.
Patrick De Schepper, uit Antwerpen, est aux drums et percussions. Sa biographie dit 'I was born, I'm here, I will probably die' : un philosophe!
Nik Phelps : absent au gig hier (un contrat en Allemagne!)  joue du sax, de la clarinette et du French horn.
Le formidable multi-instrumentiste, Paul Pollmann complète le line-up : guitares, piano, flûte traversière, bandoneon, accordéon...
Il serait injuste de taire le nom de Kathleen Steegmans, qui illustre le show de Visuals inspirés (dessins à la Corto Maltese, photos stylisées ou retouchées, très pop-art). La charmante Lydia Vandam s'occupant du management.

 

 

 

 

 

 

 

'Perfect Friend' piano à l'avant-plan : du pop/jazz. Une voix rocailleuse à la Nick Cave ou Mark Lanegan.
Tu t'en vas, Fred ? Pas du tout, subjugué, il s'installe aux pieds du podium!
'Maria' Tino abandonne les claviers et se saisit d'une guitare électrique. Paul nous gratifie de slicky riffs de slide. C'est du My Morning Jacket, un indie roots /country rock haut de gamme, chanté d'une voix chaude et envoûtante.Tu penses à Sivert Høyem, de Madrugada.
'My own' titre juteux, introduit à l'acoustique , que l'on retrouve sur leur EP, 'Midtown Walk'.
Un full CD, doit sortir début 2009.
'Blue River' après avoir réglé les problèmes de retour (un monitor défaillant). A slow tune à la Del Amitri ou Bon Jovi (si, si, ils ont sorti de bons titres!).
Ce fleuve bleu languissant est sinueux et superbe.
'Grace' un gracieux downtempo avec effets reverb. Après un splendide solo, le titre s'envole crescendo pour mourir dans la douceur. 'Grace', tu pouvais pas imaginer un titre plus adéquat!
'Sixty -eight' basse et batterie introduisent, avant de voir un piano lyrique embrayer.
No tricks, no gimmicks, droit au but. C'est du Wall of Voodoo, le spaghetti western music band de Stan Ridgway. Une musique pour grands espaces ignorant la pollution. Un solo de guitare déchirant, souligné par un piano répétitif.
'Ophelia' curieux... , Elliott Murphy a un titre identique.
Mais un gars aimant Klimt ne peut qu'être séduit par l'héroïne Shakespearienne.
L'usage du bandoneon et d'un cajon drum donne un accent argentin à ce southern sound.
Le groupe ne se cantonne pas dans un seul registre. Tant mieux.
'Night and day' une attrayante ballade, terminée par un solo de basse rugueux et une implosion de guitares.
Dr John meets Tom Petty.

'Sweet and Divine' de l'acide West Coast mélangé à la cerise de Schaarbeek. Ces junkies maîtrisent leur sujet.
Une cover du maître : 'Make it Rain', Tom Waits. ...She took all my money ...elle a mis les bouts et...since you're gone deep inside it hurts I'm just another sad guest on this dark earth...
La folie disciplinée de Mr Tom est rendue par une guitare suintante, et, même si Tino n'a pas picolé autant de Bourbon ou fumé autant de cibiches que Mr Ol '550, sa voix rocailleuse sied à ce chef d'oeuvre. Merde, 'make it rain', il l'a demandé: l'orage éclate, rue Gallait.
Ambiance Brooklyn 'Paul Auster' à Schaarbeek.
'Mr Waits and I' a drinking -song, bien sûr! Un cabaret enfumé!
'Aimelee' agrémenté d'une flûte traversière. De l'Art-rock, style Canterbury School.
'Lovebird' a love song. A kind of Neil Diamond tune. Un magnifique crooning, pour lequel Paul a pris place au piano.
Le public est aux anges.
'Le Tzigane' avec accordéon. Direction le Café Chantant. Une valse musette, digne du meilleur Arno....Moi, je suis là dans les rues, dans les bois...
1h25 : un set varié te tenant en haleine. Chapeau Mr Junkie!
Les 30 spectateurs, debout, pleurent pour un rappel.

Reprise pour une altenative version de 'My Own' .
We gaan 't kot afbreken, lance Tino, et ils ont cassé la baraque...
Un blues/rock avec slide collante. Un beat aussi énorme que l'Atomium et un chant nerveux à souhait.
Tony Joe White meets the Bayou Musicians.

Tino orne une de ses pages myspace de cette ligne 'Life's better when there's a circus in town...'Well, people, one of the best things in life is a Silver Junkie's gig ...

 

Michel Preumont
Photos : Bart Azare